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ePaper created 2014-02-06, 13:48:04 | version 1.27.00
skbf | csre Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation 60 Contexte Degrés préscolaire et primaire sibilités offertes en termes d’accueil de la petite enfance en milieu familial ou extrafamilial, et pour promouvoir la qualité de l’accueil, la Commission suisse pour l’UNESCO et le Réseau suisse d’accueil extrafamilial (RAE) ont publié en 2012 un «Cadre d’orientation pour la formation, l’accueil et l’édu cation de la petite enfance en Suisse» (Wustmann Seiler et Simoni, 2012). Se référant aux processus d’apprentissage et de développement propres aux enfants, ce cadre d’orientation défend la conception intégrée, déjà évoquée plus haut, de l’accueil, de l’éducation et de la formation et se veut un docu ment de référence à l’intention de tous les adultes chargés d’accompagner le développement d’enfants en bas âge, quel que soit le contexte institutionnel. Ségrégation sociospatiale et opportunités de formation La Suisse n’est pas épargnée par les problèmes que sont la ségrégation socio spatiale et la surreprésentation de personnes en difficulté – personnes à faible revenu, bénéficiaires de l’aide sociale, migrants défavorisés – dans certains quartiers ou certaines communes (Heye et Leuthold, 2006; Ibraimovic, 2011). Un tel contexte social peut se répercuter négativement sur le climat régnant dans les écoles et sur l’ambiance de travail (Husfeldt, 2011), tirant vers le bas les résultats scolaires (Moser, Buff, Angelone et al., 2011). Les conséquences d’une composition socioéconomique défavorable sont cependant peu sen sibles au degré primaire. Dans le canton d’Argovie, par exemple, le test d’éva luation des performances Check 5 n’a pas mis au jour d’écarts significatifs (Gut, Berger et Bayer, 2012). Dans le canton de Zurich, les évaluations ef fectuées en fin de 6e (8e HarmoS) n’ont montré d’influence positive de la composition sociale des classes qu’à partir d’une concentration très élevée d’enfants de familles privilégiées, alors que les résultats tendaient à se péjo rer à mesure qu’augmentait la proportion d’enfants allophones (Moser, Buff, Angelone et al., 2011). Une analyse des épreuves cantonales genevoises a éga lement conclu à une influence de la composition sociale des écoles, et ce plus nettement en 4e (6e HarmoS) qu’en 2e année (Soussi et Nidegger, 2010). Une étude réalisée dans le canton de Berne et portant sur des classes de 3e pri maire (5e HarmoS) a également conclu à une influence du niveau socio économique des élèves sur leurs résultats scolaires, mais n’a pas confirmé d’influence de la composition linguistique et culturelle des classes (Carigiet Reinhard, 2012). Afin d’atténuer l’influence exercée par le milieu social, certains cantons tiennent compte, pour l’allocation des ressources, d’un indice social qui leur permet d’accorder davantage de ressources aux écoles regroupant des enfants de milieux défavorisés. Dans les cantons comportant des quartiers urbains défavorisés comme Genève, Zurich ou Saint-Gall, mais également dans les cantons du nord-ouest de la Suisse, divers programmes ont été lancés, qui ciblent les écoles présentant une proportion élevée d’enfants plurilingues, et certains ont déjà fait l’objet d’évaluations. Le projet genevois Réseau d’ensei gnement prioritaire (REP) regroupe diverses écoles dont au moins 55% des élèves viennent de familles défavorisées et plus de 60% sont allophones, et dont les enseignants s’engagent pour trois ans au moins à participer active ment au projet. Ces écoles reçoivent davantage de ressources, bénéficient d’une plus grande autonomie du fait de structures de direction sur place et profitent de la collaboration avec le service de protection de la jeunesse et de la pré 43 Taux de promotion en secondaire, section B/C, canton de Zurich 2001-2008 Source: Maag Merki, Moser, Angelone et al., 2012. 30% 40% 50% 60% QUIMS-Pionierschulen Kanton Zürich 2008200520032001 Canton de Zurich Ecoles pionnières QUIMS