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SKBF-CSRE Bildungsbericht 2014 FR

71 L’éducation en Suisse | rapport 2014 Degrés préscolaire et primaire  Efficacité Efficacité des mesures de soutien: langue et écriture Il est établi que les compétences langagières et en lecture/écriture jouent un rôle essentiel dans l’apprentissage en général. On a lancé un plan d’ac­ tion destiné à renforcer ces compétences suite à l’étude PISA 2000, et il faut maintenant se poser la question de l’efficacité des mesures mises en place. Suite à la publication des résultats de l’étude PISA 2009, la CDIP s’est effor­ cée d’encourager les échanges entre la recherche et la pratique ainsi qu’entre les cantons (CDIP, 2013). Par soutien à l’apprentissage des langues au préscolaire, on entend avant tout la volonté de renforcer les compétences langagières en général (langue standard en Suisse alémanique), pour les élèves autochtones comme pour les élèves allophones. Les enfants atteints de troubles d’apprentissage du langage font quant à eux l’objet d’une prise en charge logopédique dans le cadre de l’offre de base d’enseignement spécialisé. Concernant les aptitudes langagières et en lecture/écriture, on trouve des écarts importants au début du préscolaire (Moser, Stamm et Hollenweger, 2005); il est d’autant plus im­ portant d’établir avec soin le stade de développement de chaque enfant, de façon à pouvoir proposer des activités adaptées à ses compétences cognitives, motivationnelles et sociales (Juska-Bacher, Bertschi-Kaufmann, Knechtel et al., 2011). Pour être efficaces, les mesures de soutien doivent être axées sur les actes langagiers, prendre en compte les aptitudes langagières (écoute, ex­ pression orale, lecture, écriture) et les divers aspects à maîtriser (sémantique, grammaire, prosodie, pragmatique). Elles doivent exploiter les situations du quotidien, mais aussi des environnements d’apprentissage aménagés, et viser un élargissement du vocabulaire, un usage correct de la langue, ainsi que la capacité à réfléchir sur la langue en tenant compte la langue première des en­ fants (Baumann Schenker et Schneider, 2010; Selimi, 2010; Bayer et Moser, 2011). Des résultats de recherche cruciaux pour la promotion de la langue en Suisse alémanique montrent notamment que pour l’apprentissage de l’alle­ mand standard, l’utilisation régulière de celui-ci est d’une grande efficacité, aussi bien chez les enfants qui n’en ont qu’une connaissance limitée que chez ceux qui le maîtrisent déjà passablement bien, à condition de l’utiliser de manière ciblée et en situation (Gyger, 2005; Gyger et Leuenberger, 2010). Plusieurs études ont révélé que les cours de langue et de culture d’ori­ gine (LCO) institués dans de nombreuses langues pour les enfants issus de la migration et les interventions comparables au préscolaire présentent une certaine efficacité pour le développement des langues premières des enfants. Il n’a toutefois été que très partiellement possible de prouver l’existence des effets de transfert attendus sur la langue d’enseignement (Moser, Bayer et Tunger, 2010; Caprez-Krompàk, 2010). Cela peut tenir d’une part au manque d’intensité des interventions (ibid.) et d’autre part à l’intégration insuffisante de ces cours et des personnes qui les dispensent dans les structures scolaires standard (Caprez-Krompàk, 2010; Steiner, 2010). Le fait de relier l’apprentissage de la lecture à celui de l’écriture ainsi que la création de contextes d’apprentissage qui permettent aux enfants de per­ cevoir l’utilité de la lecture et de l’écriture comme moyens de communica­ tion favorise l’acquisition du langage écrit au degré initial (Saada-Robert et Christodoloudis, 2012). Concernant la promotion de la lecture, les méthodes les plus efficaces pour développer la compréhension se sont avérées être l’acquisition de stratégies spécifiques (identification du thème, restructuration, résumés),

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