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SKBF-CSRE Bildungsbericht 2014 FR

267 L’éducation en Suisse | rapport 2014 Formation continue  Contexte de la vie (OCDE, 1996; OCDE, 2003). A l’origine, cette notion correspon­ dait plus ou moins à celle de formation des adultes; puis on est passé à une acception nettement plus globale, dans laquelle apprentissage et formation constituent un processus qui se prolonge tout au long de l’existence et ne se limite donc pas à l’âge adulte. Si cette acception globale s’est imposée depuis lors en tant que principe de politique éducative (Kraus, 2001; Óhidy, 2008; Commission européenne, 2010), elle convient mal pour une description empi­ rique des comportements individuels de formation continue, qui requièrent plutôt des notions plus spécifiques afin de distinguer entre formation conti­ nue et activités relevant du système éducatif formel. Les activités de formation continue sont définies selon différents critères tels que le degré d’institutionnalisation, l’objectif ou le contenu. La classifi­ cation la plus courante est celle du degré d’institutionnalisation utilisée par l’UNESCO, l’OCDE et l’UE (OCDE 2003; Commission européenne, 2006). Celle-ci établit en priorité la distinction non pas entre formation de base et formation continue, mais entre formation formelle, non formelle et infor­ melle, laquelle peut se poursuivre au cours de toute une existence. La formation formelle correspond à la formation institutionnalisée sous l’autorité des pouvoirs publics, au sein du système éducatif hiérarchisé. Elle comprend les degrés primaire, secondaire et tertiaire (cf. schéma en deuxi­ème page de couverture). Cette formation est institutionnalisée dans la mesure où elle est requise pour l’obtention des diplômes officiels correspondants du système éducatif. La formation non formelle comprend les activités d’apprentissage organi­ sées en dehors du système éducatif formel, donc à l’extérieur de la hiérarchie traditionnelle en la matière. Ces activités se déroulent dans un cadre organisé et structuré, sur le lieu de travail ou à l’extérieur de la sphère professionnelle (p. ex. cours, séminaires, leçons particulières) ( figure 249 ); elles complètent la formation formelle, sans aboutir cependant à une reconnaissance formelle conférée par un certificat fédéral de capacité, l’obtention de la maturité ou en­ core d’un master ou d’un doctorat universitaire. De même, les cours prépara­ toires aux examens professionnels ou aux examens professionnels supérieurs relèvent de la formation non formelle. Ils conduisent certes à l’obtention d’un diplôme reconnu par l’Etat, mais le cursus préparant à ce diplôme n’est ni ré­ glementé officiellement ni ne constitue un prérequis indispensable pour se présenter à l’examen. Ces cours sont donc considérés comme une formation non formelle, même s’ils débouchent sur un diplôme formel. Les études postdiplômes des universités, des hautes écoles pédagogiques ou des hautes écoles spécialisées ne constituent pas un équivalent des filières ordinaires des hautes écoles. Ces études débouchent bien sur des diplômes (Master of Advanced Studies, MAS, p. ex.), qui ne sont toutefois pas compa­ rables aux titres académiques selon «Bologne» (bachelor ou master); il en va de même pour les filières postdiplômes des écoles supérieures spécialisées (DFE, 2011b) ( figure 250 ). Ces formations se situent en dehors du système éducatif formel et hiérarchisé. L’absence d’équivalence se manifeste égale­ ment dans le fait qu’un MAS requiert normalement 60 ECTS, alors qu’un master consécutif d’une université ou d’une haute école spécialisée exige entre 90 et 120 ECTS. De plus, il faut avoir acquis les 180 ECTS d’un bache­ lor pour pouvoir accéder à des études de master. Si les programmes de for­ mation continue des hautes écoles sont certes officiellement destinés aux diplômés d’une haute école, entre 40 et 60% des personnes qui les suivent ne possèdent pas de diplôme supérieur. 249  Participation à la formation non formelle, population résidante de 25 à 64 ans, 2011 Période de référence: les douze derniers mois. Données: OFS (MRF 2011). Calculs: CSRE. 0% 25% 50% Leçons particulières Formation en situation de travail Formation de courte durée Cours Un cours est défini comme une série planifiée d’activités de formation continue portant sur un thème déterminé et dispensé par un enseignant spécialisé. La formation en situation de travail est axée sur l’activité professionnelle, organisée par l’em- ployeur selon un calendrier déterminé et en gé- néral dispensée par un enseignant. La formation de courte durée comprend des acti- vités de formations ciblées et irrégulières telles que séminaires, conférences, congrès ou ateliers. (OFS, 2013e). 250  Participation à la formation non formelle, degrés tertiaires A et B, popu- lation résidante de 25 à 49 ans, 2011 Données: OFS (MRF 2011). Calculs: CSRE. 0% 2% 4% 6% Formation continue dans les HEU / HES / HEP (MAS, DAS) Cours préparatoires aux examens professionnels et professionnels supérieurs   Pourcentage de la population âgée de 25 à 49 ans Pourcentage du niveau de formation corres­- pondant (des effectifs totaux dans le cas de la formation continue dans les hautes écoles du tertiaire A; des personnes ayant achevé une formation professionnelle initiale dans le cas de la formation professionnelle supé- rieure)

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