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SKBF-CSRE Bildungsbericht 2014 FR

31 L’éducation en Suisse | rapport 2014 Cadre général  Jeunes en âge de scolarité Jeunes en âge de scolarité Le système éducatif a pour tâche d’éduquer et de former des enfants et des jeunes qui sont eux-mêmes influencés par la société et par leur cadre familial. Si le système éducatif exerce une influence sur les jeunes, l’inverse est éga­ lement vrai. Dans ce contexte, le débat porte souvent sur le comportement des jeunes (délinquance, violence à l’école, consommation de drogues, etc.), mais aussi sur leur motivation et leur attitude face à la performance. Dans les paragraphes ci-après, nous analysons quelques-uns de ces thèmes – santé, consommation de drogues et délinquance juvénile – en nous intéressant à des aspects du comportement et à des caractéristiques des jeunes qui affec­ tent le fonctionnement du système éducatif (facteurs exogènes). Quant aux éventuels effets positifs du système éducatif sur un comportement social indésirable, ils sont traités dans le chapitre Effets cumulatifs, page 281 . En l’absence d’études standardisées et réitérées, force est de constater qu’il n’est pas facile de suivre l’évolution des caractéristiques de la jeunesse au fil du temps. Difficile par conséquent de dire si les jeunes d’aujourd’hui sont diffé­ rents de ceux d’hier. Par ailleurs, on ne dispose que d’indications relativement peu fondées pour évaluer dans quelle mesure le comportement ou l’attitude des jeunes influencent ou modifient effectivement le processus éducatif. Santé Pour se faire une bonne idée de la santé des élèves en Suisse, on peut s’ap­ puyer sur trois facteurs qui pourraient exercer une influence sur les résul­ tats ou la motivation scolaires: le poids corporel, la forme physique et le handicap. Le surpoids peut avoir des conséquences non seulement physiques, mais aussi psychosociales, comme de mauvaises performances scolaires, l’exclu­ sion sociale et un manque de confiance en soi. Si de nombreuses études font état d’une corrélation positive entre la surcharge pondérale et la médiocri­ té des résultats scolaires (Florin, Schult et Stettler, 2011; Crosnoe, 2007), un lien de cause à effet n’a pas pu être clairement établi (Kaestner et Grossmann, 2009; Fletcher et Lehrer, 2011); certaines études relèvent en effet une corréla­ tion inverse, par exemple Webbink, Martin et Visscher, 2010 ( chapitre Effets cumulatifs, page 281 ). Les données relatives à l’obésité et au surpoids recueillies dans le cadre du monitorage du poids corporel entrepris par les services médico-scolaires des villes de Bâle, de Berne et de Zurich montrent que le nombre d’enfants en surpoids ou obèses n’a pas augmenté de façon significative depuis 2005 ( figure 15 ). On note toutefois des différences selon le groupe d’âge et le degré scolaire: alors que la surcharge pondérale tend à reculer légèrement au degré préscolaire, elle se stabilise au primaire et s’accentue au secondaire I (Stamm, Frey, Gebert et al., 2012). L’activité physique à l’école est l’un des moyens à disposition pour com­ battre le surpoids chez l’enfant. L’éducation physique pourrait ainsi avoir un effet positif direct sur les performances scolaires (en sport et dans d’autres matières), mais aussi indirect en agissant sur le poids. Ces deux effets – l’influence sur le poids (Cawley, Frisvold et Meyerhoefer, 2012; Khambalia, Dickin­son, Hardy et al., 2012) et sur les performances scolaires – sont toutefois 15  Evolution de la surcharge pondérale chez les enfants et les adolescents Source: Stamm, Frey, Gebert et al., 2012. 0% 5% 10% 15% 20% 25% 2010/112007/082005/06   Surcharge pondérale (y compris obésité)  Obésité L’ordonnance sur l’encouragement du sport précise que les cantons veillent à ce que l’éducation physique comporte au moins trois leçons hebdomadaires aux degrés primaire et secondaire I. L’activité physique et sportive doit être intégrée dans l’enseignement quotidien à l’école enfantine lorsque celle-ci est obligatoire, ainsi que lors des deux premières années du degré primaire lorsque celui-ci en compte huit. Au degré secondaire II, l’éducation physique doit comporter au moins 110 leçons par année scolaire (ordonnance du 23 mai 2012 sur l’encouragement du sport et de l’activité physique).

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