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SKBF-CSRE Bildungsbericht 2014 FR

75 L’éducation en Suisse | rapport 2014 Degrés préscolaire et primaire  Efficacité maire en Suisse alémanique ont déclaré s’estimer moins bien préparés que la moyenne à la gestion de l’hétérogénéité et à l’optimisation réflexive de leur enseignement (ibid.) ( chapitre Hautes écoles pédagogiques, page 227 ). Transitions entre les degrés et entre les années D’un point de vue sociologique, les transitions dans le cadre scolaire consti­ tuent des changements de statut institutionnalisés qui, vécus comme des événements critiques, peuvent influer sur le devenir scolaire des apprenants. Buchmann et Kriesi (2010) ont ainsi identifié une influence spécifique exer­ cée par la qualité de la transition vers le primaire sur les résultats obtenus en 3e année (5e  HarmoS). Les enfants qui avaient bien opéré la transition obte­ naient de meilleurs résultats que ceux qui assumaient plus difficilement leur nouveau statut d’écolier. Parmi les facteurs décisifs influant sur la qualité de la transition, les auteurs citent le caractère consciencieux et le savoir préa­ lable, ainsi que des habitudes d’étude et de socialisation compatibles avec le cadre scolaire, ce dernier aspect étant étroitement lié au caractère propice ou non à l’apprentissage du milieu familial. Le taux de redoublement mesuré par l’OFS jusqu’en 2009/2010 sur l’en­ semble de la scolarité obligatoire s’est stabilisé depuis 2004 à un niveau de 2,4%, les redoublements se faisant deux fois plus souvent dans le même type d’établissement scolaire qu’avec un changement de cadre scolaire. Le taux de redoublement est plus faible au primaire qu’au secondaire, et les redouble­ ments avec changement de cadre scolaire sont très rares au degré primaire. Les taux de redoublement se situaient à 1,6% en moyenne en 2009/2010, avec une marge de variation comprise entre 0,5% pour Appenzell Rhodes- Extérieures et 3,3% pour le canton de Vaud. Des évaluations plus détaillées montrent que dans tous les cantons à l’exception de celui de Soleure, les gar­ çons redoublent plus souvent que les filles (Criblez, Imlig et Montanaro, 2012). Le rapport Analyse du système de formation vaudois à l’aide d’indicateurs révèle qu’à l’instar des garçons, les élèves d’origine étrangère sont eux aussi particulièrement concernés (Stocker, 2010). Après que plusieurs études (Bless, Schüpbach et Bonvin, 2004; Daeppen, 2007) ont montré que le redoublement n’avait aucun effet positif, voire se répercutait négativement sur le devenir scolaire à long terme des enfants, une étude consacrée au ressenti subjectif des enfants ayant répété une classe au primaire dans le canton de Vaud a montré que la moitié à peine de ces enfants estimaient que cela avait eu une influence positive durable sur leur parcours scolaire et que, pour beaucoup, le redoublement s’était accompagné de sentiments d’humiliation et de déva­ lorisation (Daeppen, 2011). S’appuyant sur des données collectées au niveau international ainsi qu’en Allemagne, Klemm (2009a) parvient lui aussi à des conclusions négatives quant à l’efficacité du redoublement. En Suisse, le passage du primaire au secondaire I s’effectue selon des modalités différentes d’un canton à l’autre. A cet égard, la mesure des per­ formances, l’évaluation des compétences transversales et les souhaits des parents sont pris en compte à des degrés différents. Les structures du degré secondaire I jouent par ailleurs elles aussi un rôle ( chapitre Degré secon- daire I, page 85 ). On manque de fait de données transposables à l’échelle du pays concernant le passage entre le primaire et le secondaire I. A en croire une étude menée dans le canton de Berne (Neuenschwander, Gerber, Frank et al., 2012), prendre en compte le stade de développement ainsi que les ha­ D’après Buchmann et Kriesi (2010), la qualité de la transition entre l’école enfantine et le primaire se mesure à la façon dont un enfant parvient à assu- mer son statut d’écolier, à instaurer une relation avec l’enseignant et à gérer ses devoirs ainsi que le quotidien scolaire. La stabilité, dans le cadre d’un redouble­ ment, signifie que l’enfant refait son année dans le même cadre scolaire et qu’il étudie à nouveau la même matière. La mobilité, en revanche, signifie qu’il refait son année dans un cadre scolaire plus exigeant.

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