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SKBF-CSRE Bildungsbericht 2010 FR

117 L’éducation en Suisse | rapport 2010 Degré secondaire II Solutions intermédiaires La solution intermédiaire a donc généralement pour but de faciliter la tran- sition vers la suite de la formation, professionnelle ou scolaire. Ses fonctions peuvent par conséquent être résumées comme suit (Meyer 2003): – fonction de compensation: comble des déficits scolaires, linguistiques ou autres; – fonction d’orientation: aide au choix d’un parcours au-delà de la scolarité obligatoire; – fonction de tampon systémique: la fin d’une phase de formation ne coïn- cide pas avec le début de la suivante; les jeunes doivent meubler cette at- tente judicieusement. Lorsque les jeunes n’optent pas pour le système scolaire formel (10e année, p. ex.) en guise de solution intermédiaire, ils ne figurent plus dans les sta- tistiques. En effet, ces dernières ne permettent pas de suivre toutes les pas- serelles. D’où la difficulté à ce jour de saisir les motifs, les conséquences, le volume et la durée des solutions transitoires. Ces options sont proposées par divers fournisseurs, publics et privés (Eg- ger, Dreher et Partner AG 2007). Dans la plupart des cantons, il existe aussi des solutions intermédiaires financées par l’assurance-chômage (semestres de motivation) et mises en œuvre par les services sociaux municipaux ou communaux. Dans ce cas, la fonction est clairement compensatoire. Vu que l’assurance-chômage intervient comme acteur supplémentaire, la coordina- tion de l’aide étatique devient une nécessité, ne serait-ce que pour des rai- sons de rendement. C’est pourquoi la gestion des cas (OCDE/CERI 2009) a été introduite: l’identité de ces jeunes est saisie de façon centralisée afin de coordonner les mesures des divers intervenants quant à l’enchaînement et au contenu. Il existe parallèlement des offres que les adolescentes et adolescents peuvent solliciter volontairement et pour leur propre compte. Répartition très inégale dans les cantons En 2006, presque 20% des jeunes ont enchaîné avec une solution transi- toire (selon la définition de l’OFS) à la fin de leur scolarité obligatoire, ce qui représente 17 149 personnes. Dans ce groupe, la proportion de femmes est légèrement plus grande, et les personnes d’origine étrangère sont particuliè- rement surreprésentées, puisque 36% d’entre elles optent pour une solution intermédiaire (  figure 76). La proportion d’élèves en solution transitoire varie fortement d’un can- ton à l’autre. Dans le canton de Bâle-Ville par exemple, pas moins de 44% des jeunes terminant leur scolarité choisissent une telle option, tandis qu’ils ne sont que 5% à Uri ou à peine 7% dans le canton d’Appenzell Rhodes- Intérieures ou au Tessin. Il faut préciser que les taux d’élèves qui choisissent une solution transi- toire en fin de scolarité ne sont pas en rapport avec la situation sur le marché du travail cantonal (  figure 77). Il doit par conséquent y avoir d’autres raisons qui expliquent ces grandes différences entre les cantons. L’une de celles qui viennent spontanément à l’esprit est que l’offre elle-même pourrait en fait induire la demande: il existe des solutions transitoires aisément accessibles, et elles sont donc utilisées. 76 Proportion d’élèves dans une solution intermédiaire, selon le sexe et la nationalité, 2006 Données: OFS. % % % % % Etranger Suisse Femmes Hommes Total Définition de l’OFS: Les solutions intermédiaires englobent les programmes scolaires tels que la 10e année volontaire ou des études dans une autre filière générale (un an le plus souvent) et les programmes combinant école et formation pratique, par exemple le préapprentissage. Les options non scolaires telles que les séjours linguistiques ou au pair ou les stages ne peuvent pas être saisis.

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