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SKBF-CSRE Bildungsbericht 2010 FR

skbf | csre Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation 156 Efficience et coûts Formation professionnelle initiale ter que pour les réorientations, aussi bien vers le haut que vers le bas, le nou- vel apprentissage a généralement été accompli dans l’ancienne entreprise. L’étude longitudinale réalisée dans le canton de Genève (Rastoldo, Amos et Davaud 2009) présente deux différences considérables par rapport à l’étude bernoise. D’une part, le nombre de résiliations de contrat qui n’ont pas débouché sur une autre formation était beaucoup plus élevé (la plupart des jeunes acceptent un jour un travail non qualifié) et, d’autre part, des al- ternances constantes entre nouvelle formation, chômage et activité lucrative étaient plus fréquentes. Ces deux études attestent donc clairement que les résiliations de contrats d’apprentissage doivent absolument être interpré- tées à la lumière des conditions sur le marché du travail local et du système de formation. Pour les jeunes réorientés vers le bas ou quittant la formation (aussi appe- lés dropouts), l’introduction de la formation avec attestation peut améliorer l’efficacité, si cette option peut, contrairement à l’apprentissage classique, éviter que des années de formation ne soient perdues ou qu’un apprentis- sage trop difficile ne débouche sur un abandon définitif de la formation post- obligatoire. Sur cette toile de fond, il faut interpréter positivement le constat fait plus haut ( Institutions, page 145), à savoir que dans leur composition les apprenants suivant une formation AFP correspondent davantage à ceux qui font un CFC qu’à ceux qui accomplissaient une formation élémentaire. Passages de la maturité professionnelle vers les HES Depuis le premier recensement des passages vers des études en HES après la maturité professionnelle, les taux ont baissé de près de 10 points chez les hommes (72% en 1998 et 63,5% en 2004), tandis qu’ils augmentaient légère- ment parmi les femmes tout en demeurant à un niveau nettement inférieur (passant de 28% à 31%). Trouver une explication à ces chiffres n’a rien de simple (  figures 103 et 104), tout comme il est difficile de savoir s’ils révèlent un problème d’efficience ou non. La baisse du taux de passage aux HES chez les hommes est principale- ment due à une forte diminution des passages directs, qui n’est pas com- pensée par une poursuite ultérieure des études. Il faut considérer ce recul à la lumière de deux facteurs. Premièrement, il est frappant de constater que cette évolution a commencé en 2003, soit à un moment où la conjoncture connaissait une nette embellie. Cette situation a probablement amené de nombreuses personnes à se lancer sur le marché du travail après avoir obtenu leur maturité professionnelle. Si cette hypothèse se vérifie, on devrait obser- ver un accroissement des taux de passage dès 2009/2010. Deuxièmement, contrairement au passage vers les études universitaires, poursuivre immé- diatement des études en HES ne constitue pas nécessairement la meilleure stratégie. Des analyses (Bonassi et Wolter 2002) ont en effet montré que les personnes plus âgées qui se forment dans une HES en cours d’emploi peu- vent, grâce à la combinaison expérience professionnelle et études, obtenir des salaires initiaux nettement supérieurs aux étudiants à plein temps plus jeunes. Des taux de passage faibles poseraient un problème d’efficience si les investissements (publics et privés) dans la maturité professionnelle ne se justifiaient que si les diplômés entamaient (et terminaient) effectivement des études en HES. Dans le cas de la maturité professionnelle, d’autres ob- 103 Taux de passage globaux dans les HES après la maturité professionnelle pour la volée 2003, selon le profil de maturité, en pour-cent de toutes les personnes diplômées en 2003 Données: OFS. % % % % % santé sciences de la nature artisanal artistique commercial technique Profil:

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