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SKBF-CSRE Bildungsbericht 2010 FR

skbf | csre Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation 290 L’utilité sociale de la formation Effets cumulatifs tion. La probabilité qu’un jeune Américain fréquentant une école du 230 Probabilité d’incarcération des hommes, 2000 Données: OFS. Calculs: CSRE. 0% 0,05% 0,10% 0,15% 0,20% 0,25% 0,30% 0,35% Au Sch Formation professionnelle supérieure, haute école Ecole de maturité, école normale Formation professionnelle initiale Ecole obligatoire Sans formation aucune Suisses Etrangers degré secondaire II (high school) devienne un délinquant peut s’abaisser de 8% si l’un de ses parents au moins a obtenu un diplôme universitaire (college) (Mo- can et Rees 2005). Une partie au moins de l’écart en matière de criminalité est à mettre sur l’éducation parentale, car les élèves évoluant dans le même cadre de formation présentent une probabilité différente de commettre des délits. Les élèves au long parcours de formation fréquentent en outre un groupe spécifique de condisciples aussi bien à l’école que pendant leur temps libre, de sorte que l’on ignore si c’est la composition de ce groupe ou le processus de formation qui induit un comportement social différent (Calvó-Armengol, Patacchini et Zenou 2005, p. ex.). Il a par ailleurs été prouvé que la sélection vers des parcours de formation plus longs est favorisée par des facteurs qui encouragent en même temps un comportement social. Ce sont en général des personnes ayant de nettes pré- férences quant à l’occupation de leur temps (impatients) (Ventura 2003) et craignant moins le risque (Halek et Eisenhauer 2001; Belzil et Hansen 2002) qui interrompent leur parcours de formation de manière précoce. Ce sont par ailleurs ces mêmes caractéristiques qui font pencher la balance du côté de la délinquance dans une pesée rationnelle des alternatives. Si c’est un effet de sélection qui détermine à la fois la durée du parcours de formation et la probabilité de devenir délinquant, une scolarisation prolongée n’atténuerait nullement le taux de criminalité. On ne pourrait s’attendre à ce que la for- mation ait un effet sur la criminalité que si le processus de formation exerçait lui-même une influence sur les préférences individuelles dans l’emploi du temps et sur l’attitude face au risque. Une autre difficulté quant à la détermination d’un rapport causal réside dans le taux d’élucidation des délits; celle-ci n’est pas toujours complète et varie beaucoup selon le type d’actes délictueux. Si les personnes au bénéfice d’une meilleure formation se font moins souvent prendre ou commettent surtout des actes dont le taux d’élucidation est faible, les statistiques peuvent largement surestimer le rapport entre formation et criminalité (Mehlkop et Becker 2004, p. ex.).

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