Please activate JavaScript!
Please install Adobe Flash Player, click here for download

SKBF-CSRE Bildungsbericht 2010 FR

skbf | csre Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation 84 Equité Degrés préscolaire et primaire Efficience des mesures de soutien Dans la discussion concernant les mesures de soutien intégratives ou sépa- ratives destinées aux élèves présentant des besoins particuliers, on ne peut éviter de se poser la question du coût relatif des deux types de mesures. Au- cune étude récente n’est pour l’heure officiellement disponible en Suisse à ce sujet. On trouve toutefois dans l’étude de Preuss-Lausitz (2002) que, pour l’Allemagne, le soutien pédagogiques destiné aux enfants présentant des besoins particuliers n’est pas plus coûteux, et même dans l’ensemble plutôt moins coûteux que les classes spécialisées. Plusieurs études suisses antérieures parviennent aux mêmes conclusions (Zutter 1990). Les diverses mesures de ralentissement du parcours scolaire, comme le report de l’entrée en primaire, le placement en classe de développement ou le redoublement sont, elles aussi, sujettes à caution si on les considère sous l’angle de leur efficience, vu que leur efficacité est plutôt jugé négativement ( Efficacité, page 76). De plus, si une mesure permet parfois d’obtenir l’effet recherché, son efficience est mise à mal par le prolongement de la scolarité (Tresch et Zubler 2009). Par ailleurs, on ne parvient pas pour l’instant à prouver qu’une mesure structurellecommel’introductiondecyclespluslongs(«Grundstufe»/«Basis- stufe» alémaniques, cycle élémentaire genevois) permettrait de prévenir les retards dans le parcours scolaire grâce à une différenciation plus poussée du rythme de progression. Une étude y relative, réalisée dans le canton de Vaud, ainsi que l’évaluation des «Grundstufe»/«Basisstufe» alémaniques, montrent que la tendance à ralentir le cursus prédomine sur l’accélération (Ricciardi Joos 2007; Vogt, Zumwald, Urech et al. 2008). Equité L’égalité des chances, au préscolaire comme au primaire, se traduit par la pos- sibilité offerte à tous les enfants, indépendamment de leur milieu familial et de leur sexe, d’accéder à la formation, de développer leurs compétences et de décider eux-mêmes de leur cursus de formation. Outre le contexte fami- lial (statut social et migratoire) et le sexe, il convient de considérer certains aspects du contexte social des écoles ou de la structure de l’offre cantonale en tant que facteurs pouvant influer sur les chances en matière de formation. Accès aux offres de formation Diverses études nationales et internationales ont pu montrer que les me- sures prises au titre de l’accueil, de l’éducation et de l’instruction de la petite enfance ont des effets positifs pour les enfants de milieux défavorisés, dans la mesure où elles présentent un bon niveau de qualité et où elles sont propo- sées de façon suivie et prolongée (OCDE 2006b; CDIP 2006a) ( Efficacité, page 76). Etant donné le manque de places d’accueil en Suisse pour les enfants de 0 à 4 ans, et le niveau relativement élevé des contributions financières de- mandées aux parents, malgré l’effet compensatoire des barèmes, il est très probable que les enfants de milieux défavorisés n’aient qu’un accès limité à

Pages