Please activate JavaScript!
Please install Adobe Flash Player, click here for download

SKBF-CSRE Bildungsbericht 2010 FR

79 L’éducation en Suisse | rapport 2010 Degrés préscolaire et primaire Efficacité au niveau qui sera dorénavant exigé (niveau A1 selon le CECR), seuls 74% et 72% des élèves atteignaient les objectifs. De l’avis des enseignants interrogés, l’une des conditions nécessaires pour pouvoir atteindre le niveau requis d’ici 2010 est une meilleure qualification des enseignants. De leur propre aveu, quelque 40% des enseignants éprouvent des difficultés à atteindre le niveau minimum requis pour enseigner les langues étrangères (niveau B2 selon le CECR) (  figure 41). Quant à savoir si l’on peut raisonnablement demander aux enseignants d’introduire deux langues étrangères au primaire – question hautement controversée – nombre d’expertises ont montré que c’était le cas. Mais elles ont également mis en lumière la nécessité d’une prise en compte des élèves moins doués, d’une différenciation interne, d’un enseignement adapté à l’âge et au vécu des élèves, ainsi que d’une formation correspondante pour les en- seignants (Brohy 2002; Stern 2002; Elmiger 2006). On dispose également de résultats empiriques provenant de classes pi- lotes pratiquant un enseignement bilingue précoce. Les essais montrent que l’enseignement immersif d’une langue étrangère est efficace et qu’il n’a d’in- cidence négative ni sur les compétences dans la langue d’enseignement ni sur les autres matières (Brohy 2004; Schwob et Ducrey 2006). En Suisse centrale, où l’on mène une étude longitudinale sur l’efficacité de l’enseignement des langues étrangères au primaire, on a pu prouver que l’introduction de l’an- glais en 3e primaire n’avait aucune incidence négative sur l’évolution de la compréhension écrite en allemand, ni pour les enfants plurilingues issus de l’immigration, ni pour ceux qui connaissent des difficultés d’apprentissage (Haenni Hoti et Werlen 2007). Efficacité des programmes de soutien à l’apprentissage langagier Peu d’études empiriques ont été menées jusqu’ici sur l’efficacité des pro- grammes de soutien à l’apprentissage langagier aux degrés préscolaire et pri- maire. On connaît en revanche davantage les effets d’un renforcement de la conscience phonologique sur l’orthographe et sur certains aspects de la lecture, aussi bien chez les enfants dont la langue maternelle est la langue d’enseignement que chez les enfants allophones. Pour la seconde catégorie d’enfants, toutefois, le seul renforcement de la conscience phonologique ne suffit pas et il convient de prendre des mesures spécifiques visant à étendre leur vocabulaire et à améliorer leurs compétences en grammaire. Les programmes de soutien axés sur les compétences linguistico-cog- nitives doivent s’appuyer sur un examen approfondi du niveau de compé- tences langagières et s’adapter aux résultats de celui-ci. Ils doivent également tenir compte des besoins particuliers des enfants apprenant la langue d’en- seignement à partir de zéro. Les mesures favorisant une approche précoce du langage écrit (lecture d’histoires, activités visant à familiariser l’enfant avec les signes et avec l’écriture) sont particulièrement utiles pour les en- fants de familles n’ayant qu’un rapport distant avec l’écrit comme pour les enfants allophones. Pour ces derniers, le soutien à l’apprentissage de leur langue première s’avère bénéfique, surtout dans le cadre d’un enseignement continu associant l’emploi des deux langues. L’emploi systématique de la langue standard pendant les heures de cours profite quant à lui avant tout aux enfants ne possédant qu’une connaissance limitée de la langue d’enseigne- ment (Bertschi-Kaufmann, Gyger, Käser et al. 2006; Landert 2007). Outre le 41 Autoévaluation des enseignants d’allemand au primaire, Genève 2007 Données: Schwob 2008. % % % % % % Schw bedin guteB Expression écrite Expression orale Lecture Compréhension orale bonne maîtrise maîtrise moyenne difficultés

Pages