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SKBF-CSRE Bildungsbericht 2010 FR

181 L’éducation en Suisse | rapport 2010 Degré tertiaire enfants de familles universitaires possèdent de meilleures perspectives de formation au niveau des hautes écoles. Des informations du même type font défaut pour la formation profes- sionnelle supérieure. Il y a toutefois lieu de supposer que ce type de forma- tion permet à davantage de personnes d’origine socioéconomique modeste d’accéder au degré tertiaire. Il est possible d’évaluer l’égalité des chances en matière d’accès aux hautes écoles en comparant le niveau de formation des parents d’étudiants avec celui de la population de la même tranche d’âge. Plus la répartition des ni- veaux de formation est semblable, plus on se rapproche de la pleine égalité des chances. Le projet de recherche Eurostudent (HIS 2008) a abouti au constat sur- prenant selon lequel la Suisse arrive en tête de liste à l’issue d’une compa- raison internationale portant sur l’égalité des chances: les pères d’étudiants des hautes écoles ont «seulement» 1,4 fois plus souvent un diplôme du de- gré tertiaire que la population masculine de 40 à 60 ans (  figure 131). Dans le reste de l’Europe, et plus particulièrement dans les pays voisins, les étu- diants dont le père possède une formation de haut niveau sont nettement plus surreprésentés. 131 Disparités sociales dans les hautes écoles, 2005 Données: OFS. Exemple d’interprétation: Une valeur égale à 1 signifie que la couche sociale des étudiants et étudiantes (selon la formation du père) correspond exactement à celle de la population masculine des 40 à 60 ans. Plus cette valeur dépasse 1, plus la couche sociale en question est surreprésentée. Inversement, les valeurs inférieures à 1 indiquent une sous-représentation de la couche sociale correspondante ( figure 131). Suisse Pays-Bas Finlande Norvège Espagne Italie Suède Angleterre/ Pays de Galles Autriche Allemagne France Vater ohne Tertiärbildungsabschluss Italie Suède Pays-Bas Norvège Finlande Espagne Suisse Autriche France Angleterre/ Pays de Galles Allemagne Taux de non-diplômés du tertiaire parmi les pères d’étudiants et d’étudiantes, divisé par le taux d’hommes (de 40 à 60 ans) non diplômés du tertiaire dans l’ensemble la population masculine des 40 à 60 ans. Taux de diplômés du tertiaire parmi les pères d’étudiants et d’étudiantes, divisé par le taux d’hommes (de 40 à 60 ans) diplômés du tertiaire dans l’ensemble de la population masculine des 40 à 60 ans. Cette excellente position de la Suisse n’est pas aussi brillante lorsqu’on exa- mine les étudiants issus d’une couche sociale basse ou moyenne en termes d’éducation (étudiants dont le père n’a pas de formation tertiaire): ces étu- diants sont sous-représentés dans tous les pays énumérés ci-dessus et la Suisse n’occupe que le milieu du peloton (  figure 131). Indépendamment de l’aspect opérationnalisation, il apparaît cependant que l’influence de l’origine sociale sur la probabilité d’achever une formation académique a quelque peu diminué ces trente dernières années (Cattaneo, Hanslin et Winkelmann 2007). On peut admettre que la forte expansion des hautes écoles spécialisées a largement contribué à cette évolution. Comme le montre très clairement la figure 132, l’inégalité des chances est plus marquée L’égalité des chances dans l’accès au plus haut niveau de formation en fonction de l’origine sociale est traitée dans les chapitres consacrés aux trois types de hautes écoles. La comparaison inter- nationale est présentée ici, car les structures institutionnelles au degré tertiaire varient considérablement d’un pays à l’autre, empêchant ainsi des analyses plus détaillées.

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