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SKBF-CSRE Bildungsbericht 2010 FR

skbf | csre Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation 32 Efficience Définitions La distinction entre efficience économique et technique est aussi importante pour évaluer l’évolution de l’efficience dans le temps. Des études empiriques (Hanushek et Rivkin 1997, notamment) ont montré qu’une grande partie de la détérioration de l’efficience du système s’explique par l’augmentation des prix de l’input avec stagnation de l’output. Ainsi, alors même que l’alloca- tion réelle d’heures de cours, de moyens d’enseignement et d’infrastructure est restée identique – et donc l’efficience technique aussi – l’efficience éco- nomique a pour sa part diminué du fait du renchérissement des inputs en termes réels. Pour la Suisse, la distinction entre efficience économique et technique revêt une importance particulière: ne prendre en compte que l’ef- ficience économique pourrait mener à des interprétations erronées, puisque les prix de l’input varient considérablement, non seulement dans le temps, mais aussi selon les cantons. Combinaison des inputs L’efficience n’est finalement pas qu’une question de quantité et de prix des inputs en relation avec l’output, mais aussi de combinaison des différents inputs. Un mélange efficient d’inputs (enseignants et moyens d’enseigne- ment, p. ex.), c’est-à-dire une bonne efficience allocative, s’avère tout aussi décisif que les différents inputs et leurs effets pris séparément. C’est le cas dans la situation hypothétique où une autorité scolaire a le choix d’employer des ressources supplémentaires pour réduire la taille des classes (et donc aug- menter les effectifs du corps enseignant) ou d’acquérir des outils de travail techniques sous la forme d’un logiciel d’enseignement. Il se pourrait que l’ac- quisition du logiciel représente une affectation plus efficiente des moyens fi- nanciers à disposition, bien que le coût des deux sortes d’input (enseignants et logiciel d’enseignement) soit identique. C’est alors la combinaison des inputs qui s’avère déterminante, et non la quantité seulement. Il n’est guère facile de comparer l’efficience d’écoles ou de systèmes qui travaillent non seulement avec des quantités, mais aussi avec des combinaisons d’inputs différentes, mais certaines méthodes (Sheldon 1995, notamment) permettent de le faire. L’ana- lyse de l’efficience allocative est par ailleurs entravée par les possibles interac- tions entre les différents inputs, lesquelles ne sont souvent pas suffisamment connues. Dans notre exemple, il apparaît clairement que l’efficacité du logiciel d’enseignement dépendra de façon déterminante de la mesure dans laquelle les enseignants de l’école sauront l’utiliser. Faute d’un nombre suffisant d’en- seignants formés, l’installation d’un grand nombre de logiciels dans les salles de classe ne sera guère utile. Les interactions entre les différents inputs en pré- sence ne transparaissent cependant pas toujours de manière aussi évidente. L’efficience est également une question de point de vue On peut considérer l’efficience du système éducatif à différents niveaux: au niveau macro, on peut mettre tous les inputs en regard de l’ensemble de l’output d’un système éducatif; au niveau méso, on étudiera ces relations pour différentes unités (écoles); la même réflexion peut enfin être menée au niveau micro, pour un enseignant ou des élèves. Il est par ailleurs aussi possible d’envisager la question de l’efficience du point de vue des différents acteurs de l’enseignement.

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