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SKBF-CSRE Bildungsbericht 2010 FR

21 L’éducation en Suisse | rapport 2010 Condensé Degré tertiaire avec maturité professionnelle soit considéré comme la voie «standard» pour entrer dans ces écoles, un peu moins de 40% des étudiantes et des étudiants admis dans une HES en 2008 possédaient ce certificat d’accès. La maturi- té professionnelle reste certes le sésame privilégié pour les disciplines tra- ditionnelles, enseignées naguère dans les écoles techniques supérieures et dans les écoles supérieures de commerce. Il en va toutefois autrement des nouvelles filières d’études que sont la musique, la santé ou le travail social, auxquelles jusqu’à 90% des étudiants accèdent à l’aide d’un autre certificat (souvent une maturité gymnasiale). Les bachelières et les bacheliers qui choisissent d’étudier dans une haute école pédagogique (HEP), le troisième et le plus récent type de haute école en Suisse, sont aussi nombreux que ceux qui s’inscrivent dans une haute école spécialisée. Les titulaires d’une maturité gymnasiale ne forment ce- pendant qu’une faible majorité (deux tiers environ) des étudiants des HEP, les autres possédant un autre certificat d’accès, de plus en plus souvent une maturité spécialisée délivrée par une école de culture générale (ECG). Mal- gré l’étendue du bassin de recrutement et la décentralisation des structures de formation, force est d’admettre que, même prises toutes ensemble, les hautes écoles pédagogiques ne parviennent pas à former suffisamment de nouveaux enseignants et enseignantes pour couvrir les besoins à long terme. La vague de départs à la retraite que l’évolution démographique engendrera parmi les enseignants aujourd’hui en poste, sera certes en partie neutralisée par le recul des effectifs d’élèves. Pour couvrir les besoins futurs en person- nel enseignant, le nombre d’étudiants doit cependant aussi compenser les départs en cours de formation ou au moment du passage à la vie profession- nelle et, plus tard, les abandons de la profession. Un accroissement général du nombre d’étudiants dans les HEP résoudrait d’ailleurs peut-être un peu le problème de celles de ces écoles qui fonctionnent aujourd’hui avec de très maigres effectifs. Avant une expansion de cette filière, pour autant que la chose soit possible, il importe toutefois de résoudre un problème de fond: l’absence d’évaluation de la qualité et de l’efficacité de la formation des ensei- gnants sur la base de critères (d’output) standardisés. Il est en effet encore et toujours impossible d’analyser la réalisation des objectifs de cette formation et le rapport entre formation et efficacité de l’enseignement en se fondant sur de véritables recherches. Pour ce qui est de la statistique et de la recherche, la formation profes- sionnelle supérieure fait figure de parent pauvre dans le système éducatif, ce qui est en contradiction avec le nombre élevé des diplômes délivrés dans ce secteur du degré tertiaire. Le manque de données s’explique d’un côté par la grande hétérogénéité des formations et des diplômes proposés, d’un autre côté par le fait que seuls les diplômes des écoles supérieures spécialisées pré- supposent un cursus uniformisé et obligatoire, tandis que la fréquentation de cours préparatoires est certes possible, mais pas exigée, pour s’inscrire aux examens professionnels fédéraux et aux examens professionnels fédé- raux supérieurs. Depuis la parution du premier rapport sur l’éducation, en 2006, deux études ont nettement amélioré l’état des connaissances sur le financement et le coût de la formation professionnelle supérieure. Ces tra- vaux montrent que les étudiants des écoles supérieures spécialisées ne doi- vent pas s’acquitter de taxes sensiblement plus élevées que ceux des autres hautes écoles. En effet, le coût des études ne dépasse pas significativement les taxes semestrielles des universités ou des HES les plus chères. Dans le cas des examens professionnels fédéraux et fédéraux supérieurs, les coûts à

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