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SKBF-CSRE Bildungsbericht 2010 FR

283 L’éducation en Suisse | rapport 2010 Effets cumulatifs L’utilité sociale de la formation liore aussi l’instruction de la génération suivante. Les secondes montrent plutôt que seule une partie du mécanisme de transmission est causale et qu’une partie, impossible à déterminer avec précision, de la transmission intervient par le biais de l’hérédité. Dès lors, si des parents «doués» décident de ne pas suivre une formation poussée, leur décision n’aura pas nécessai- rement des conséquences négatives sur le parcours de leurs enfants. Inver- sement, tout effort de formation consenti par des parents «moins doués» n’induira pas forcément un succès dans l’instruction de leurs enfants. L’utilité sociale de la formation La principale différence entre utilité privée et utilité sociale de la formation est simple: dans le premier cas, seul l’individu retire un bénéfice de la forma- tion; dans le second, les autres personnes, même si elles ne s’instruisent pas, tirent également profit des efforts de formation consentis par une personne. Déterminer l’utilité sociale est intéressant non seulement parce que considé- rer uniquement l’utilité privée reviendrait à sous-évaluer les rendements de la formation, mais aussi parce que l’utilité sociale est déterminante lorsqu’il s’agit de décider qui doit financer la formation. L’existence d’une utilité so- ciale justifie la participation de la société aux coûts de formation, car tous en profitent, quel que soit l’individu qui s’instruit. Comme pour l’utilité pri- vée, on peut, dans l’utilité sociale, distinguer des rendements pécuniaires et non pécuniaires, les rendements non pécuniaires pouvant néanmoins être évalués en termes financiers. Rendements fiscaux de la formation Les revenus sociaux auxquels on pense d’emblée sont les impôts que chacun doit verser sur le revenu que sa formation lui permet de toucher. Ces verse- ments permettent de calculer le rendement fiscal de la formation, que l’on obtient, dans son expression la plus simple, en déduisant les dépenses que l’Etat consacre à la formation des recettes fiscales induites par cet investisse- ment (par le biais du gain salarial dont profitent les personnes formées). Sur un plan purement statique, le montant des rendements fiscaux de ces dé- penses dépend de trois facteurs: premièrement, les dépenses prises en charge par l’Etat pour le système éducatif; deuxièmement, l’augmentation relative de salaire engendrée par la formation ( L’utilité privée de la formation, page 272);troisièmement,laprogressiondel’impôt.CecalculrévèleenSuisse,chez les hommes, des rendements fiscaux allant de 4% (formation universitaire) à 14% (formation professionnelle supérieure) (  figure 224). Chez les femmes, les rendements sont moins élevés, car le travail à temps partiel (très répandu), l’absence d’activité lucrative et le niveau des salaires, généralement plus bas, réduisent leurs contributions fiscales.

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