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SKBF-CSRE Bildungsbericht 2010 FR

265 L’éducation en Suisse | rapport 2010 Formation continue Equité dépense consentie, 10% trouvaient que les avantages obtenus restaient in- férieurs aux coûts. Ce résultat coïncide avec ceux d’autres études montrant que la déci- sion de suivre une formation continue résulte d’un raisonnement rationnel (même si l’on ne peut, dans ce genre d’enquête, exclure entièrement le pro- blème d’une rationalisation a posteriori de ses propres décisions). Seules les personnes qui en escomptent un «bénéfice net» choisiront effectivement de suivre un cours. Dans ce sens, il faudrait considérer la participation à une for- mation continue comme globalement efficiente (Brunello et De Paola 2009). Il existe cependant diverses causes d’inefficience. Elles peuvent résulter d’ef- fets externes positifs de la formation continue, par exemple lorsque la forma- tion génère un bénéfice social considérable, mais des avantages personnels relativement minimes. Dans ce genre de situation, les taux de participation sont souvent médiocres, car l’individu ne tient pas à payer pour un résultat dont il ne tirera pas lui-même profit. Il arrive d’ailleurs assez souvent que la non-participation (le fait de renoncer à la formation continue) engendre des coûts sociaux que devront assumer justement les personnes qui ont renoncé à se former. Les erreurs d’appréciation de l’utilité (à long terme) peuvent aussi poser problème, surtout lorsqu’elles dissuadent certaines personnes de suivre une formation qui leur aurait rendu service, mais peut-être pas dans l’immédiat. Des études sur les motifs de la non-participation mon- trent que les personnes qui refusent systématiquement de suivre des cours de formation continue tendent à sous-estimer les avantages qui en résultent sous forme d’augmentations de salaire et de sécurité de l’emploi (Backes- Gellner, Mure et Tuor 2007; Pfeifer 2008). Ces personnes occupent souvent des postes sans qualification et peu touchés par l’évolution technologique; elles vivent donc dans un environnement qui ne les incite guère à se recycler. Or ce sont justement les emplois peu qualifiés qui sont menacés à terme par la modernisation structurelle, et ceux qui les occupent ne peuvent accroître leurs chances sur le marché du travail qu’en recourant à la formation conti- nue (Backes-Gellner, Mure et Tuor 2007). Si la participation des personnes peu qualifiées à la formation continue s’avère effectivement inférieure à ce qu’elle devrait être, il convient de se demander comment l’améliorer. Le soutien financier, par l’octroi de bons de formation par exemple, donne bien certains résultats (Messer et Wolter 2009a), mais il importe de trouver d’autres formes d’incitation si l’on en- tend accroître de façon substantielle la participation de cette catégorie de personnes à la formation continue (Oosterbeek et Patrinos 2009, Experten- kommission Finanzierung Lebenslanges Lernen 2002).

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