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SKBF-CSRE Bildungsbericht 2010 FR

skbf | csre Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation 34 Equité Définitions Pour préciser ce que nous entendons par équité dans le domaine de l’éduca- tion, nous nous référons à l’ouvrage Equity in Education (Coradi Vellacott et Wolter 2005b), où cette notion est définie comme suit: «L’équité dans l’en- seignement correspond à un environnement d’apprentissage dans lequel des individus peuvent, durant toute leur vie, soupeser des options et prendre des décisions qui reposent sur leurs facultés et leurs talents, et non sur des sté- réotypes, des attentes faussées ou des discriminations. Cet environnement d’apprentissage permet aux femmes et aux hommes, quels que soient leurs nationalité et milieu socioéconomique, de développer des capacités qui leur permettent de prendre part à la vie publique en citoyens majeurs et produc- tifs. Il offre des chances économiques et sociales à l’individu, indépendam- ment de son sexe, de sa nationalité ou de son statut social.» On distingue deux dimensions de l’equity (OCDE 2007b): celle de la fairness (justice sociale, équité) tout d’abord, selon laquelle les caractéris- tiques personnelles et sociales ne doivent pas être déterminantes pour la réussite scolaire. La seconde dimension concerne l’inclusion: tout le monde doit atteindre au moins un niveau de compétences donné. L’équité constitue un objectif politique important. Or si tout le monde s’accorde à dire que ce sont les capacités et les talents d’un individu qui doi- vent déterminer son cursus scolaire, il existe une variété d’opinions sur la manière de favoriser le développement de ces mêmes capacités et talents. Selon les critères de la méritocratie (equality of access, equality of oppor- tunity), l’équité est assurée lorsqu’une égalité formelle est garantie et que ce sont les résultats obtenus qui déterminent l’accès aux filières subséquentes. Les tenants de l’equality of treatment voudraient quant à eux que tous aient accès au même enseignement et aux mêmes conditions d’apprentissage, quels que soient leurs résultats, de sorte que l’on évite une sélection dans des classes de niveaux scolaires différents. Selon les critères de l’equality of achievement, les personnes de milieux défavorisés doivent bénéficier d’un soutien spécial qui leur permette d’acquérir les connaissances de base indis- pensables. L’approche de l’equality of social actualisation, enfin, prône un enseignement fortement individualisé, qui permette à chacun de dévelop- per les capacités qui lui sont propres (Demeuse, Crahay et Monseur 2001). Mesure de l’équité Le premier indice permettant d’évaluer l’équité dans l’éducation est la ré- partition des différents groupes sociaux entre les cursus ou les niveaux de formation.2 Pour autant, des inégalités dans la répartition des groupes so- ciaux entre les filières éducatives ne contreviennent pas nécessairement au principe de l’équité, étant donné qu’elles peuvent procéder de choix ration- nels, totalement détachés de tout stéréotype, attente faussée ou discrimina- tion. Par ailleurs, selon la définition que l’on adopte de l’égalité des chances, les inégalités constatées dans les cursus de formation suivis par les uns et les autres ne contreviennent pas au principe de l’équité dès lors qu’elles re- posent sur des différences dans les performances. A performances équiva- 2 On peut chercher des indices de violation du principe d’égalité des chances aussi bien dans les écarts constatés en termes d’opportunités professionnelles selon le cursus/niveau de formation (risque de chômage accru, perspectives de gain réduites, etc.) que dans les écarts de résultats dans les différents cursus/niveaux de formation.

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