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SKBF-CSRE Bildungsbericht 2010 FR

35 L’éducation en Suisse | rapport 2010 Définitions Equité lentes, en revanche, toute inégalité dans les opportunités offertes constitue un indice manifeste de non-respect du principe d’équité, et ce quelle que soit l’acception du terme. Efficacité, efficience et équité Dès lors qu’on retient l’équité comme objectif de l’enseignement, sa réalisa- tion constitue elle aussi un critère d’efficacité. Un système efficace doit donc également se caractériser par un haut degré d’équité. Dans ce contexte, il faut se demander s’il est possible de concilier les objectifs consistant à améliorer la performance moyenne et à diminuer la dépendance sociale de la perfor- mance. Les résultats d’études internationales montrent qu’il est parfaitement possible de concilier un haut degré d’égalité des chances avec un très bon ni- veau moyen de performances (Wössmann 2008b en donne un aperçu). L’objectif d’égalité des chances peut aussi relever des questions d’effi- cience. Pour pouvoir estimer si l’on procède de façon efficiente, il faudrait toutefois mesurer, à l’aide d’analyses différenciées, les rapports entre input et output (ici: l’équité). Cette entreprise constitue non seulement une tâche complexe, mais pose aussi un autre problème: tant que l’on n’a pas claire- ment défini la conception de l’équité qui doit sous-tendre l’objectif de l’éga- lité des chances et, par conséquent, déterminé les mesures prioritaires, il s’avère difficile de mesurer l’efficience interne ( Efficience, page 29) avec la- quelle l’objectif est atteint. Mais il ne faut pas comprendre l’équité uniquement comme un objectif du système de formation: elle peut aussi constituer une condition préalable à la réalisation efficiente d’un autre objectif, telles la cohésion sociale ou la croissance économique ( chapitre Effets cumulatifs, page 271). L’équité, une problématique pluridimensionnelle Dans ce rapport, l’équité est décrite sur la base de trois critères sociaux dif- férents: l’origine sociale, le statut migratoire et le sexe.3 S’il est facile de déli- miter les groupes pour un critère comme le sexe, l’exercice s’avère périlleux pour les autres, faute de limites claires. Ainsi, pour le critère de l’origine sociale, on est obligé de procéder à une répartition «artificielle» entre deux ou plusieurs groupes plus ou moins bien placés sur l’échelle économique et sociale. Pour ce faire, on se fonde habituellement sur le statut professionnel, sur le degré de formation atteint et/ou sur le revenu des parents ou selon le cas du père/de la mère. Il est également difficile de délimiter des groupes sur la base du statut migratoire, notamment du fait de la diversité de critères envisageables: on se fonde habituellement sur la nationalité (suisse par op- position à étrangère) ou sur le lieu de naissance (en Suisse ou à l’étranger), en se référant ainsi parfois à la personne elle-même, parfois à ses parents. Nombre de personnes cumulent par ailleurs plusieurs facteurs d’inégali- tés (situation socioéconomique + origine migratoire, p. ex.), ce qui rend dif- ficile la recherche des causes premières: souvent les analyses ne permettent pas de différencier clairement l’influence des divers facteurs considérés. Il 3 Pour de plus amples informations, se référer à Coradi Vellacott et Wolter 2005b. Les disparités en termes de formation correspondent à des différences de niveau de formation entre divers groupes sociaux. Elles sont le résultat d’effets aussi bien primaires que secondaires (Boudon 1974). Par effets primaires, on entend les conditions de socialisation dans la maison familiale, qui, pour des conditions institutionnelles (scolaires) données conduisent à des résultats (performances) scolaires différents. Par effets secondaires, on entend les conditions de socialisation qui, pour un même niveau de perfor- mances, vont influer sur les choix d’orientation.

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