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SKBF-CSRE Bildungsbericht 2010 FR

skbf | csre Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation 286 L’utilité sociale de la formation Effets cumulatifs 226 Rendements privé, fiscal et social de la formation des hommes Taux de rendement de diverses filières par rapport à la formation immédiatement inférieure. Données: Wolter et Weber 2005. 0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14% 16% sozial skali privat Université Haute école spécialisée Formation professionnelle supérieure Maturité Formation professionnelle initiale Rendement privé de la formation Rendement fiscal de la formation Rendement social de la formation tissement identique, alors la différence correspond forcément à des exter- nalités positives. Celles-ci constituent dès lors des rendements sociaux, car l’écart qui sépare les deux croissances signifie que l’ensemble de l’économie (société) profite davantage de l’investissement consenti que chacun des in- dividus qui suivent une formation. Une analyse de ce type réalisée par Gund- lach et Wössmann (2004) révèle par exemple que l’économie tire d’une an- née supplémentaire de formation des revenus qui peuvent dépasser de 50% ses rendements privés. C’est dire que les investissements individuels dans la formation génèrent chez les personnes qui ne se forment pas des revenus qui sont pratiquement aussi élevés que chez celles qui suivent une formation. Qualité de la formation et croissance économique Le rôle de la formation dans la croissance économique a été systématisé vers la fin des années 1980 par d’importantes contributions des économistes Robert Lucas, Robert Barro et Paul Romer (Romer 1986, p. ex.) sur la théorie de la croissance dite endogène. Contrairement à la théorie de la croissance exogène, qui soulignait avant tout l’ac- cumulation de capital physique, cette nouvelle théorie a posé que le capital humain pouvait également stimuler la croissance. Les premières vérifications empiriques n’ont cependant pas fourni de résultats convaincants tendant à confirmer cette théorie (Barro 2001 ou Temple 2001, p. ex.). Outre le fait que des erreurs entachant la mesure du capi- tal humain d’une économie nationale étaient pour beaucoup dans les écarts entre les résultats empiriques, la principale raison expliquant la faiblesse de la relation entre formation et croissance était à chercher dans les fondements même des méthodes de calcul: on mesurait le capital humain uniquement du point de vue quantitatif et pas du tout du point de vue qualitatif. Pour cette mesure quantitative, on posait que la durée moyenne de la formation (en années) constituait le capital humain d’une population, sans se préoccuper de la valeur de la formation produite en une année. (Une année d’école équivalait à une autre année d’école.) Or une simple corrélation entre capital humain et taux de croissance (  figure 227) montre que cette méthode de calcul ne révèle aucun rapport entre niveau de formation et croissance économique d’un pays.

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