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SKBF-CSRE Bildungsbericht 2010 FR

skbf | csre Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation 136 Equité Gymnase en 9e année, la proportion dépasse 68% pour les élèves issus de familles pri- vilégiées. Des écarts similaires se retrouvent aussi en lecture et en sciences expérimentales, et ils sont statistiquement significatifs même compte tenu d’autres facteurs. On ne peut pas affirmer pour autant que ces différences reflètent toujours une discrimination des enfants issus de milieux plutôt défavorisés sur le plan socioéconomique. Elles peuvent aussi résulter des préférences personnelles, des idées et des attentes des parents. Lorsque l’on sait que moins de la moitié des élèves atteignant des résultats supérieurs à la moyenne aux tests mais provenant de milieux socialement défavorisés fré- quentent une école de maturité, on peut aussi s’interroger sur la politique de recrutement des gymnases. Taux cantonaux de maturité et performances des élèves Les analyses d’EVAMAR II montrent que les performances moyennes des jeunes dans les disciplines évaluées sont significativement plus faibles dans les cantons présentant un taux élevé de maturités que dans les cantons où ce taux est plus faible (Eberle, Gehrer, Jaggi et al. 2008). On peut dès lors dire qu’il semble plus facile d’obtenir un certificat de maturité avec des per- formances modestes dans les cantons où le taux de maturités est élevé, ou encore que les mêmes performances n’offrent pas la même chance d’obtenir le certificat de maturité dans tous les cantons. Ce ne sont donc pas les écarts entre les performances des élèves qui engendrent les différences cantonales dans les taux de maturités. Faute de données individuelles sur les parcours de formation, on ne sait pas encore dans quelle mesure les personnes ayant obtenu leur certificat «plus facilement» dans un canton à taux de maturités élevés obtiennent ensuite de moins bons résultats pendant leurs études. Représentation des sexes dans les écoles de maturité Pour ce qui est de l’égalité des sexes dans les écoles de maturité, il apparaît d’emblée que le taux de maturités des femmes continue de s’accroître et que le déséquilibre entre les sexes continue de s’accentuer aux dépens des hommes. Le taux de maturités des femmes se situe actuellement à 22,8% et est donc nettement supérieur aux 15,8% de celui des hommes ( Contexte, page122).Ledéséquilibreentrehommesetfemmesestencoreplusflagrantdans les diverses options spécifiques. Ce sont en effet surtout les jeunes femmes qui choisissent les nouvelles filières Arts visuels, Musique et Philosophie, pé- dagogie et psychologie. Or les tests d’EVAMAR II indiquent justement que les performances des bachelières et des bacheliers sont moins bonnes dans ces options spécifiques que dans celles où les jeunes hommes sont majoritaires. Mais il est pour l’heure impossible de savoir dans quelle mesure le faible ni- veau des performances des élèves dans les options spécifiques prédominées par les jeunes femmes est à mettre sur le compte de la représentation des sexes ou sur celui du profil même de la formation. Il est tout aussi difficile de déterminer si les moins bonnes performances fournies par les élèves de cer- taines options spécifiques entravent leur carrière académique ou restreignent leur choix de la filière d’études. On peut toutefois affirmer qu’une ségrégation considérable sépare les sexes également au degré gymnasial et qu’elle exerce ensuite très probablement une influence sur le choix des études. 90 Origine socioéconomique des élèves à très hautes performances qui fréquentent une école de maturité en 9e année Données: OFS/CDIP 2007. Calculs: CSRE. Pour garantir la comparabilité, ne sont considé- rées ici que les données des cantons suivants: BE (de), SG, SH, TG, VS (de) et ZH. Milieu socioéconomique % % % % % Scie Mathe Lesen privilégié moyen défavorisé Lecture Mathématiques Sciences Exemple d’interprétation: Environ 75% des élèves à très hautes per- formances en sciences expérimentales qui proviennent d’un milieu socioéconomique privilégié fréquentent une école maturité en 9e année. Le taux est de 38% parmi les élèves affichant les mêmes performances mais provenant d’un milieu socioéconomique défavorisé. Le facteur socioéconomique réduit donc de moitié la probabilité de fréquenter une école de maturité.

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